Trente ans et toutes ses dents

On ne s’en rendait pas compte à l’époque, mais ce logo a joué un rôle majeur dans la petite histoire de Pentafolio. Il a marqué notre entrée dans l’ère de l’infographie. Et c’est flatteur de le voir encore bien vivant partout dans notre région.

Aux alentours de 1985, la compagnie possédait deux photocomposeuses pour produire des pavés de textes qui étaient assemblés en maquettes destinées à l’imprimerie.

La demande pour ce service était très forte et plutôt que de commander une troisième photocomposeuse, nous nous sommes procuré un nouveau petit gadget fabriqué par une compagnie d’Ottawa: un ordinateur transportable de la taille d’une machine à coudre. Il devait servir à l’entrée de texte qui serait par la suite transféré à la photocomposeuse.

C’était l’Hyperion, fonctionnant sous MS-DOS 1, avec une mémoire vive de 256KB et deux «floppies» de 360KB.

L’année 1986 vit apparaître Ventura Publisher, un logiciel de publication assistée par ordinateur, ou desktop publishing. Une nouvelle compagnie d’Ottawa, appelée Corel, faisait l’installation de ces systèmes en y ajoutant une formation. Nous avons mordu à l’hameçon et Stephanie a fait le grand saut .

Mais Ventura avait ses défauts, que Corel a tenté de corriger. Ainsi un tout petit logiciel du nom de Page Titler fut développé pour exploiter les possibilités du tout nouveau langage de description de page appelé Postscript. C’était deux écrans successifs de texte en orange sur fond gris où on devait entrer un tas de coordonnées pour créer une image.

C’était un peu effrayant comme environnement et nous l’avons boudé pendant un bout de temps jusqu’au moment où nos graphistes, débordés, ne pouvaient répondre à une demande urgente d’un client. C’est ainsi que votre tout dévoué, n’ayant aucun talent pour le dessin, a dû faire ce qu’il pouvait avec les moyens du bord, le Page Titler, pour créer le logo ASCO.

Et on connaît la suite. Asco utilise toujours le logo, Page Titler est devenu Corel Draw, Postscript est devnu PDF et j’ai passé à autre chose.

Dommage que je n’aie pas négocié de royautés pour l’usage du logo.



comments powered by Disqus